Les Certificats d’Économie d’Énergie en questions

Osmoseur
Osmoseur
Depuis 2005, les CEE ont pour objectif le finan­ce­ment d’opé­ra­tions desti­nées à réduire la consom­ma­tion éner­gé­tique dans de très nombreux secteurs d’ac­ti­vité, ainsi que dans le rési­den­tiel. Malgré la (rela­tive) ancien­neté du dispo­sitif, les évolu­tions succes­sives ne simpli­fient pas sa lecture. Dans le cadre spéci­fique du trai­te­ment d’eau dans l’in­dus­trie, les évolu­tions sur les instal­la­tions ayant pour objectif de réduire les consom­ma­tions d’énergie sont éligibles à ce dispo­sitif.
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Établir une cartographie dynamique des flux et des usages hydriques

Ressource épuisable et altérable, l’eau est une matière de plus en plus coûteuse dont les frais imputables sont bien souvent sous-estimés, au-delà des coûts les plus visibles liés à l’approvisionnement et au traitement des rejets. En France, son prix reste faible, ce qui peut constituer un frein aux démarches de recyclage qui permettent de moins consommer, de moins rejeter de polluants et de mieux produire.

La recherche de retour sur investissement passe par le besoin d’établir une cartographie dynamique des différents usages de l’eau. Il s’agit avant tout d’identifier les besoins, en termes de quantité et de qualité d’eau à chaque étape des process, les rejets, les intérêts économiques et les contraintes réglementaires, en fonction des secteurs industriels. L’objectif : dresser un « plan de circulation des flux » fondé sur la connaissance des équipements et leur impact afin de réduire les prélèvements à la source et de privilégier le recyclage en circuit court, au plus près des usages.

Repenser le cycle de l’eau dans une stratégie globale de recyclage 

L’efficacité hydrique relève d’une stratégie globale de recyclage des eaux perdues, renforcée par la multiplication des arrêtés de sécheresse et les restrictions d’eau. D’elle vont dépendre le choix des investissements et la mise en œuvre d’un plan d’actions ad hoc. Selon un principe : il s’agit de traiter l’eau « usée » d’un process ou en sortie de la station d’épuration (STEP) du site pour un autre usage (eaux de lavage, eaux d’utilité, alimentation de tours aéroréfrigérantes).

La recirculation de l’eau peut se faire à plusieurs niveaux, soit en boucle courte au cours du process et avant la STEP, soit en boucle longue après la station d’épuration, en fonction de la qualité d’eau ciblée. Près de 60 % des entreprises issues des industries alimentaires affirment aujourd’hui vouloir augmenter leur part de recyclage de l’eau. Pour la grande majorité de celles qui se sont déjà engagées dans cette démarche « ReUse » (90 %), au titre de pilotes à l’échelle industrielle ou de projets plus formalisés, elles procèdent à la réutilisation de l’eau en boucle courte, selon un schéma qui reste le moins onéreux. (1)

L’efficacité hydrique, énergétique, économique : la voie à privilégier

Guidées par l’ef­fi­ca­cité hydrique, les stra­té­gies de recy­clage consti­tuent un réel gise­ment d’éco­no­mies. Pour autant la matu­rité des indus­triels varie selon les filières, les typo­lo­gies d’eau et les contraintes régle­men­taires ou locales. Au sein de l’agroa­li­men­taire par exemple, le secteur de la laiterie / froma­gerie est forte­ment engagée dans les actions de recy­clage et affiche des poli­tiques effec­tives en matière de mana­ge­ment de l’eau.

Au cœur des procédés indus­triels, la qualité de l’eau agit direc­te­ment sur la qualité de la produc­tion et sur le fonc­tion­ne­ment global de l’usine. Parce qu’elle influe sur la perfor­mance éner­gé­tique et indus­trielle, l’eau doit être analysée parmi les diffé­rents éléments qui inter­agissent tout au long de la chaîne de produc­tion. L’ap­port des tech­no­lo­gies, au travers notam­ment des calculs prédic­tifs issus de l’his­to­ri­sa­tion des données, repré­sente une autre source d’ef­fi­ca­cité qui permet à la fois d’éco­no­miser l’énergie et l’eau, d’op­ti­miser les produc­tions et de déve­lopper un mana­ge­ment de l’eau plus vertueux.

Qu’elle soit agroa­li­men­taire, chimique, pétro­lière et gazière, minière ou encore pape­tière, l’in­dus­trie dans son ensemble est concernée. De plus en plus, elle s’ac­corde à voir dans l’ef­fi­ca­cité hydrique un levier de compé­ti­ti­vité, et dans la reva­lo­ri­sa­tion des eaux usées, une voie à encou­rager et à privi­lé­gier.

(1) Enquête « Reva­lo­ri­sa­tion des eaux perdues dans les process », menée par BWT auprès de 150 entre­prises du secteur agroa­li­men­taire (avril 2019)

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Indus­tries : quels équi­pe­ments sont éligibles aux CEE ?

Pour les industriels, si la réduction de leur consommation d’énergie constitue bien sûr l’objectif principal, l’aide financière obtenue dans le cadre du dispositif CEE est souvent également l’occasion de gagner en productivité tout en modernisant leur outil de production.

De nombreux équipements sont éligibles aux CEE dans le cadre des processus industriels, et prévues par fiches d’opérations standardisées :

  • Fiche IND-UT-125 Chaud : traitement d’eau performant sur chaudière de production de vapeur, économiseur sur les effluents gazeux d’une chaudière de production de vapeur, brûleur micro-modulant sur chaudière industrielle.
  • Fiche IND-UT-102 Motorisation : système de variation électronique de vitesse sur moteur asynchrone, moteur haut rendement de classe IE2 / IE3 / IE4, moto-variateur synchrone à aimants permanents ou à reluctance, système de transmission performant.
  • Fiche IND-UT-116 Froid : système de condensation frigorifique à haute efficacité, système de régulation sur un groupe de production de froid permettant d’avoir un BP flottante, système de régulation sur un groupe de production de froid permettant d’avoir un HP flottante, système de récupération de chaleur sur un groupe de production de froid, système de récupération de chaleur sur une tour aéroréfrigérante.
  • Autres : Fiche IND-BA-112 : système de récupération de chaleur sur une tour aéroréfrigérante, Fiche IND-UT-121 : matelas pour l’isolation de point singuliers, Fiche IND-UT-135 : Free cooling par eau de refroidissement en substitution d'un groupe froid.

Indus­triels : quel accom­pa­gne­ment poten­tiel ?

Outre le finan­ce­ment des opéra­tions éligibles CEE, c’est aussi la ques­tion de l’ac­com­pa­gne­ment des indus­triels qui entre très souvent en jeu. Aujour­d’hui, la plupart des béné­fi­ciaires peuvent direc­te­ment s’adresser aux obligés ayant mis en place un dispo­sitif d’ac­com­pa­gne­ment.

C’est par exemple le cas d’EDF qui a mis en place un dispo­sitif d’ac­com­pa­gne­ment national, relayé par des chargés de rela­tions parte­naires CEE régio­naux. Un accom­pa­gne­ment qui s’avère complet, depuis l’étude des opéra­tions éligibles jusqu’à l’en­cais­se­ment de la prime économie d’énergie, en passant par le calcul du coût de l’opé­ra­tion et des écono­mies d’énergie poten­tielles sur l’en­semble du cycle de vie de l’équi­pe­ment concerné.

D’autres acteurs peuvent prendre le relais auprès des indus­triels le cas échéant : les délé­ga­taires d’obli­ga­tions (entre­prises spécia­li­sées dans le dispo­sitif), les fabri­cants, les four­nis­seurs ou instal­leurs d’équi­pe­ments ayant passé un contrat avec un obligé (c’est le cas de BWT pour la fiche IND-​UT-125), ainsi que les bureaux d’études.

Quelques cas concrets ?

Dans le cadre spécifique du traitement d’eau dans l’industrie, les opérations éligibles ont pour objectif de réduire les consommations d’eau, d’énergie et de produits de conditionnement. Et ce dès le premier jour de mise en œuvre.
Osmose inverse
Osmose inverse
C’est ainsi que dans l’industrie laitière, la mise en place par BWT d’un système d’osmose inverse pour une chaudière a permis à l’entreprise bénéficiaire de réduire de 63 % la consommation de produits de traitement, soit une économie de 9 700€, et de 7 % la consommation de gaz, soit un gain de 40 000€. Tandis que la purge a été réduite de 80 %.
Chaudiere industrielle
Chaudiere industrielle

En fonction du coût de l’opération et de son financement (qui peut atteindre 100 %), le retour sur investissement peut donc être particulièrement rapide (voire immédiat) et, dans tous les cas, se limite à quelques mois.

En conclusion, il est à rappeler que, depuis le 1er janvier 2019, les sites dits « EU ETS » (European Union Emission Trading Scheme), à savoir soumis aux quotas d’émissions de CO2, sont désormais éligibles aux CEE pour les aménagements leur permettant de limiter ces émissions. Pour BWT, c’est un axe d’accompagnement fort de ses clients industriels pour 2020 et 2021, la quatrième période ayant été étendue jusqu’à fin 2021.

Vous voulez optimiser le rendement de votre chaudière ? Bénéficiez des aides CEE pour remplacer votre installation de traitement d’eau grâce à notre solution OPTIVAP !

Sources : ADEME et atelier organisé par BWT avec comme intervenants : Julie Pisano de l’ATEE – Club C2E, Nathalie Barnier de EDF, Emmanuelle Le Guern de BWT.

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